Suisse : Interdiction de construire des Minarets!
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Suisse : Interdiction de construire des Minarets!
L'interdiction de bâtir de nouveaux minarets, votée dimanche par les citoyens helvétiques , crée des remous dans la classe politique française. Deux ministres, dits d'ouverture, ont indiqué regretter la décision suisse. Le ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, s'est même dit "un peu scandalisé". Le chef de la diplomatie française a estimé que cette mesure serait "négative pour ce qui concerne les inquiétudes mêmes des Suisses parce que si on ne peut pas construire de minarets, cela veut dire qu'on opprime une religion". Même son de cloche du côté du ministre de l'Immigration et de l'Identité nationale, Éric Besson, pour qui cette mesure revient à "stigmatiser l'islam". À l'Assemblée nationale, le turbulent chef de file des députés UMP, Jean-François Copé, a emboîté le pas des ministres sur un ton plus cinglant encore. Les Suisses ont envoyé un "message très dur de stigmatisation d'une pratique religieuse" qui va "encourager toutes les formes d'amalgames", a-t-il jugé.
La question d'une éventuelle transposition de cette interdiction des minarets dans l'Hexagone a néanmoins très vite surgi. "Pour ce qui concerne la France, j'aimerais beaucoup qu'on évite ce type de débat" qui relève de "l'urbanisme", a déclaré Éric Besson. Dimanche soir, invité du Grand Jury RTL- Le Figaro -LCI, le secrétaire général de l'UMP, Xavier Bertrand, avait pourtant alimenté le débat : "Il n'est pas certain que l'on ait forcément besoin de minarets en France." Des propos repris le lendemain par le porte-parole du parti majoritaire, Dominique Paillé, qui a estimé qu'il fallait "assumer ses convictions sans que cela blesse". "Il y a évidemment des clochers sur les églises, mais c'est un héritage historique", a-t-il plaidé, en opérant une distinction entre "les religions qui étaient là avant l'avènement de la République" et "celles qui sont arrivées après". Xavier Bertrand, lui, a pourtant opéré lundi un rétropédalage en règle. "Est-ce que la question nous est posée en France concernant les minarets ? Bien sûr que non", a-t-il affirmé sur France 2. Il faut "bien évidemment des lieux de culte" pour l'islam, mais "est-ce qu'il faut modifier nos règlements d'urbanisme pour permettre qu'il y ait des minarets d'une certaine taille, je ne le crois pas", a-t-il avancé, justifiant sa réaction initiale.
"Les comportements intégristes" doivent être combattus (Copé)
Reste que, comme Éric Besson et Jean-François Copé, Xavier Bertrand s'est appliqué à faire une nette distinction entre l'interdiction des minarets et celle de la burqa, que le gouvernement souhaite imposer. "La burqa est une provocation", c'est un vêtement "subi par les femmes", une "prison", a fait valoir le secrétaire général de l'UMP. "Les minarets ne sont pas une question de principe à mes yeux et je ne souhaite pas qu'ils deviennent un sujet politique. Nous avons suffisamment de sujets importants, comme la burqa, qui est un sujet de principe, car il touche à la dignité de la femme", a affirmé, de son côté, Éric Besson. Pour Jean-François Copé, ce qui doit être combattu, ce sont "les comportements intégristes", comme le port de la burqa "qui n'est pas une prescription religieuse".
La majorité tente ainsi d'éviter l'amalgame entre la mesure suisse et ses propres projets, alors même que le débat sur l'identité nationale lancé par le ministre de l'Immigration fait grincer des dents l'opposition. Commentant le résultat du référendum suisse, qu'il a qualifié de "décision inquiétante", le porte-parole du PS, Benoît Hamon, a en effet accusé Nicolas Sarkozy d'introduire le même type de questions en France avec ce débat. Le vote suisse est "assez significatif de cette tentation à se recroqueviller, à se replier sur soi et à faire de l'étranger, en l'occurrence le musulman, le bouc émissaire de tous les maux des sociétés occidentales", a-t-il regretté. "Je trouve dommage que le président de la République se livre à ce type de stigmatisation à l'égard des étrangers et des immigrés en associant identité nationale et immigration", a-t-il dit.
Du côté des Verts, on accuse le gouvernement de se servir de l'interdiction des minarets en Suisse pour "faire peur et nourrir un sentiment de rejet" à l'encontre des musulmans. Une tactique que le NPA d'Olivier Besançenot juge dictée par "l'obsession électorale des régionales" et la volonté de "récupérer les voix des électeurs du Front national". Le FN est d'ailleurs le seul parti à se réjouir ouvertement de l'interdiction suisse. La vice-présidente du parti d'extrême droite, Marine Le Pen, a même appelé à l'organisation en France d'un "référendum sur l'immigration et le communautarisme" à visée plus large que celui organisé en Suisse. Une requête qui ne devrait pas aboutir.
Que pensez-vous de cette nouvelle loi en Suisse? Pensez-vous qu'une telle loi puisse être votée en France?
La question d'une éventuelle transposition de cette interdiction des minarets dans l'Hexagone a néanmoins très vite surgi. "Pour ce qui concerne la France, j'aimerais beaucoup qu'on évite ce type de débat" qui relève de "l'urbanisme", a déclaré Éric Besson. Dimanche soir, invité du Grand Jury RTL- Le Figaro -LCI, le secrétaire général de l'UMP, Xavier Bertrand, avait pourtant alimenté le débat : "Il n'est pas certain que l'on ait forcément besoin de minarets en France." Des propos repris le lendemain par le porte-parole du parti majoritaire, Dominique Paillé, qui a estimé qu'il fallait "assumer ses convictions sans que cela blesse". "Il y a évidemment des clochers sur les églises, mais c'est un héritage historique", a-t-il plaidé, en opérant une distinction entre "les religions qui étaient là avant l'avènement de la République" et "celles qui sont arrivées après". Xavier Bertrand, lui, a pourtant opéré lundi un rétropédalage en règle. "Est-ce que la question nous est posée en France concernant les minarets ? Bien sûr que non", a-t-il affirmé sur France 2. Il faut "bien évidemment des lieux de culte" pour l'islam, mais "est-ce qu'il faut modifier nos règlements d'urbanisme pour permettre qu'il y ait des minarets d'une certaine taille, je ne le crois pas", a-t-il avancé, justifiant sa réaction initiale.
"Les comportements intégristes" doivent être combattus (Copé)
Reste que, comme Éric Besson et Jean-François Copé, Xavier Bertrand s'est appliqué à faire une nette distinction entre l'interdiction des minarets et celle de la burqa, que le gouvernement souhaite imposer. "La burqa est une provocation", c'est un vêtement "subi par les femmes", une "prison", a fait valoir le secrétaire général de l'UMP. "Les minarets ne sont pas une question de principe à mes yeux et je ne souhaite pas qu'ils deviennent un sujet politique. Nous avons suffisamment de sujets importants, comme la burqa, qui est un sujet de principe, car il touche à la dignité de la femme", a affirmé, de son côté, Éric Besson. Pour Jean-François Copé, ce qui doit être combattu, ce sont "les comportements intégristes", comme le port de la burqa "qui n'est pas une prescription religieuse".
La majorité tente ainsi d'éviter l'amalgame entre la mesure suisse et ses propres projets, alors même que le débat sur l'identité nationale lancé par le ministre de l'Immigration fait grincer des dents l'opposition. Commentant le résultat du référendum suisse, qu'il a qualifié de "décision inquiétante", le porte-parole du PS, Benoît Hamon, a en effet accusé Nicolas Sarkozy d'introduire le même type de questions en France avec ce débat. Le vote suisse est "assez significatif de cette tentation à se recroqueviller, à se replier sur soi et à faire de l'étranger, en l'occurrence le musulman, le bouc émissaire de tous les maux des sociétés occidentales", a-t-il regretté. "Je trouve dommage que le président de la République se livre à ce type de stigmatisation à l'égard des étrangers et des immigrés en associant identité nationale et immigration", a-t-il dit.
Du côté des Verts, on accuse le gouvernement de se servir de l'interdiction des minarets en Suisse pour "faire peur et nourrir un sentiment de rejet" à l'encontre des musulmans. Une tactique que le NPA d'Olivier Besançenot juge dictée par "l'obsession électorale des régionales" et la volonté de "récupérer les voix des électeurs du Front national". Le FN est d'ailleurs le seul parti à se réjouir ouvertement de l'interdiction suisse. La vice-présidente du parti d'extrême droite, Marine Le Pen, a même appelé à l'organisation en France d'un "référendum sur l'immigration et le communautarisme" à visée plus large que celui organisé en Suisse. Une requête qui ne devrait pas aboutir.
Que pensez-vous de cette nouvelle loi en Suisse? Pensez-vous qu'une telle loi puisse être votée en France?
Re: Suisse : Interdiction de construire des Minarets!
Hier il parlait du racisme des Suisses envers les Francais , et maintenant ça .. Ca craint la bas nempéche .. Ils confondent musulmans et extrémistes ... Pourquoi ne pas interdire les eglises ?? Les cathos aussi ont prouvé qu'ils pouvaient être extrémistes
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